Hôtel MAJESTIC de Saigon
En 1925, commence l’édification de l’hôtel MAJESTIC, à l’angle de la rue Catinat (Dong Khoi ) et du Quai de Belgique (Ton Duc Thang), propriété de la « Société Immobilière Hui Bon Hoa », créée la même année et située 97 rue d’Alsace-Lorraine (Pho Duc Chinh). (1).
Plan de 1928 avant la construction du MAJESTIC.
Plan de 1930.
« Hôtel de la Rotonde » – Université Côte d’Azur. BU Lettres Arts Sciences Humaines. Fonds ASEMI. A droite, l’hôtel MAJESTIC en construction avec le panneau de l’entreprise « Brossard et Mopin ». (1925-1929).
Il présente une architecture et une décoration de style français (réalisée par la compagnie LAMORTE pour 200.000 piastres). Il s’élève sur 4 étages et offre 122 chambres (2) et une salle de cinéma. (3). Il est ouvert le 1er décembre 1929 et inauguré, le 3 février 1930. (4).
Inauguration de l’Hôtel MAJESTIC – Lucienne DELMAS – 1930/02/03
L’affirmation selon laquelle, son architecte français serait « RIVERA », n’est confirmée par aucune source historique et l’existence même de cette personne est sujette à caution. Il en est de même pour la mention erronée de ce même architecte pour l’actuel Musée des Beaux-Arts de Hô Chi Minh-Ville (maison familiale des Hui Bon Hoa) qui est en fait, l’architecte français Paul Veysseyre de la société « Léonard, Veysseyre et Kruze ». (Voir note 24). On se contentera de faire un rapprochement entre ce nom « RIVERA » et le style architectural français de l’époque « RIVIERA ».
Sa construction est réalisée par la compagnie « Brossard et Mopin ». Le 14 septembre 1927, survient un accident de travail aux chantiers situés en face de « l’hôtel de la ROTONDE » à l’emplacement de la construction en cours de l’hôtel MAJESTIC. (5). Cette société apparait dans les bilans comptables (Chapitre actif) de la « Société Immobilière Hui Bon Hoa », pour les années 1933 et 1935. (6). Elle fera encore appel à ses services en 1937 pour la construction d’un des pavillons de la « Polyclinique Dejean de la Bâtie » (Maternité TU DU) et d’autres projets. (7).
Dès 1906, elle s’était fait connaître en Chine, patrie de la famille Hui Bon Hoa, par ses ponts, immeubles en ciment armé dont l’hôtel de Pékin. Brossard Jean & Mopin Eugène » s’installent au 18 rue Lagrandière (Ly Tu Trong), en 1915 puis ouvrent une succursale, la « Compagnie Brossard, Mopin et Cie », 16 rue Richaud (Nguyen Dinh Chieu) à Saigon, en 1918 et transfèrent au n°48, en 1926, le siège de la Société d’Exploitation des Etablissement Brossard-Mopin (auparavant à Paris, 74 rue Saint Lazare). (8).
Publicité parue dans L’Eveil Economique – 1924 05 04.
Sa gestion et celle du Grand Hôtel (construit à partir de 1928 et situé au 8 rue Catinat, actuelle Đồng Khởi ), sont confiées à la Société du Grand Hôtel de Saigon, créée en 1928 et administrée par Henry Edouard Chavigny de Lachevrotière, rédacteur en chef, à cette époque, du journal, « l’Impartial », qu’il quittera en 1926 pour fonder son propre journal « La Dépêche » (1928) qui deviendra le journal le plus lu de Saigon (3500 exemplaires par jour). Conseiller colonial de Cochinchine, puis Président, il est une personnalité très influente de Saigon mais d’une moralité douteuse, il provoquera leur faillite rapidement. Les membres du Syndicat Professionnel des Hôteliers, Restaurateurs et Limonadiers de Cochinchine refuseront de payer leurs impôts pour l’année 1931 tant que M. de Lachevrotière n’aura pas réglé les siens pour l’année 1930. Son directeur qui dirigeait déjà le Grand Hôtel depuis 2 ans, est Joseph Marie Menguy. Les frères Hui Bon Hoa, propriétaires, devront mettre en vente les 2 fonds de commerce et le mobilier.(9).
Publicité de 1939 reproduite dans le Golden Guide To South And East Asia – 1969.
Capture d’écran – www.entreprises-coloniales.fr
Le 15 janvier 1931, l’hôtel MAJESTIC dont Daniel Louis Chaillet est le directeur (10), accueille la célèbre journaliste et romancière Jeanne Leuba. (11). Cette même année, les bureaux de la compagnie « Anglo American Tourist Bureau » Y sont domiciliés. Cette agence, présente en Europe et aux Etats-Unis, organise des voyages en Indochine et dans divers pays. (12).
En 1932 et 1933, une crise économique et financière secoue le pays et le MAJESTIC est plusieurs fois fermé ; en avril 1932 et en octobre 1933, depuis huit mois. (13).
L’hôtel MAJESTIC en 1935 – Collection Philippe CHAPLAIN.
En décembre 1937, M. Ange Frasseto est le nouveau directeur. (14). Après une bagarre l’ayant opposé avec des clients qui cassaient de la vaisselle, le 1er janvier 1938, il passe de longs moments à l’hôpital Grall (actuel Benh Vien Nhi Dong 2) puis rentre en France. (15). Il est remplacé par Camille Guihot qui devra affronter une grève de ses employés, le 20 mars 1938. (16).
Le 31 juillet 1941, les troupes Japonaises débarquent à Saigon et les officiers installent leur quartier général à l’Hôtel MAJESTIC. (17).
En 1946, le journal « Caravelle » (revue hebdomadaire illustrée éditée par le service de presse propagande de l’état-major des troupes françaises en Extrême-Orient (TFEO)), fondé par Jean Lacouture (arrivé à Saigon, le 2 novembre 1945) et destiné aux troupes françaises, est installé dans les sous-sols de l’hôtel. (18).
En 1947, de nombreux civils et fonctionnaires Français et Britanniques logent au MAJESTIC. (19).
En 1948, le fonds de commerce de l’Hôtel, toujours dirigé par Camille Guihot, est racheté par « L’Office du Tourisme » qui va entreprendre une rénovation de l’établissement, prévue pour 1949. (20). La « Société Immobilière Hui Bon Hoa » reste propriétaire et reçoit une indemnité pour la réquisition de cet hôtel par le Gouvernement d’Indochine. (21).
En 1950, sa façade est entièrement rénovée dans un style plus moderne, sous la direction de l’architecte Paul Veysseyre. (22).
Le MAJESTIC en rénovation – Collection Philippe CHAPLAIN.
En 1951, Mathieu Franchini qui possède déjà, le Continental Palace, obtient la concession de l’Hôtel MAJESTIC pour 15 ans. Elle ne sera pas renouvelée à cause de la rupture des relations diplomatiques entre le Viêt Nam et la France. (23).
En 1965, l’hôtel est placé sous la tutelle du « Service du Tourisme et du Département du Développement du Tourisme ». En 1968, deux étages sont ajoutés. Il est constitué de 125 chambres et suites, équipées de l’air conditionné, un grand restaurant français « Trianon » et un bar à cocktails au 5ème étage ainsi qu’un bar américain avec une terrasse ouverte, face à la rivière, au rez-de-chaussée. (24). Cet agrandissement plus moderne est dû à l’architecte Ngô Viết Thu. Il devient l’hôtel « Hoàn My » (Perfection), avec les mêmes initiales que « Hôtel Majestic ». (25).
En 1985, l’hôtel passe sous la direction de la compagnie Saigontourist. Il est nommé « Cuu Long » (Les Neuf dragons, le nom du Delta du Sud). Il propose 99 chambres, un restaurant européen, un restaurant asiatique une salle de conférence internationale et une boutique de souvenirs.
Collection Philippe CHAPLAIN.
Fermé le 1er août 1994 pour rénovation, il rouvre le 1er août 1995 et retrouve son nom de « Hôtel MAJESTIC». Il comprend 122 chambres dont 30 suites, une piscine, un centre d’affaires, une cafeteria, une salle de gymnastique, un spa et une salle de massages.
En 2003, une nouvelle aile de huit étages donnant sur la rue Tôn Duc Thang, est intégrée au bâtiment existant, portant le nombre de chambres à 175. Un spa, un bar Bellevue et un restaurant « Serenade » sont créés.
En 2007, l’hôtel devient le premier 5 étoiles du Viêt Nam.
En 2015, après 4 années de travaux et la construction de 2 tours supplémentaires, il se compose de 538 chambres et tous les services pour en faire un complexe supérieur de cinq étoiles aux normes internationales. Il est le premier l’hôtel en terme de nombre de chambres de la mégapole du Sud, mais aussi pour sa vue imprenable, notamment sur le fleuve Saigon et l’avenue Nguyên Huê qui, elle aussi, a été rénovée.
L’hôtel MAJESTIC a eu l’honneur d’accueillir de nombreuses personnalités : le correspondant de la BBC, Jacques Bekaert y séjourna ainsi que l’écrivain japonais Kaiko Takeshi. On y vit passer le Prince Edwards Andrew d’Angleterre, le Prince Henrik du Danemark ou encore le grand chef chinois Martin Yan. Enfin, Catherine Deneuve y fit escale (dans la chambre 504), lors du tournage du film « Indochine » de Régis Wargnier, sorti en 1992 ainsi que le président français, François Mitterrand, le 11 février 1993. L’Hôtel MAJESTIC est cité plusieurs fois dans le célèbre roman de Graham Greene : « The Quiet American (Un Américain bien tranquille) ».
Catherine DENEUVE et Linh Dan PHAM au MAJESTIC, filmées par Régis WARGNIER, en 1992.
Philippe CHAPLAIN
202 05 12
1 L’Echo Annamite, 27 octobre 1925, avec la première mention connue de la « Société Immobilière Hui Bon Hoa », créée par les enfants de HUI BON HOA Jean-Baptiste, le plus important propriétaire du début de ce siècle. On trouve auparavant, à partir du 22 juillet 1909, l’appellation « MM. Hui Bon Hoa Frères ». (Procès-verbaux du Conseil Colonial, 1911).
2 L’Ami du Peuple, 23 septembre 1932 et Les Grandes Chasses en Indochine, brochure éditée par le « Bureau Officiel du Tourisme Indochinois », à l’occasion de l’Exposition Internationale de Paris, en 1937. C’est le 2ème hôtel le plus important, après le « Continental Palace » (130 chambres).
3 Le Merle mandarin, 5 octobre 1930. En octobre 1930, le cinéma Majestic propose « Broadway » le premier film parlant. Le 15 décembre 1934, est inaugurée la nouvelle salle du « Cinéma Majestic » (au numéro 15 de la rue Catinat, (actuelle Đường Đồng Khởi) par M. René Robin, Gouverneur Général de l’Indochine française avec la projection du film « La Chanson d’une Nuit ». Celle-ci est dirigée par M. Emilio Eminente (administrateur délégué de la Société des Ciné-Théâtres de l’Indochine) et M Léon Schwarz (Co-fondateur des Ciné-Théâtres d’Indochine en mars 1931). (L’Indochine, N° 54, Janvier-Février 1935) et (L’Avenir du Tonkin, 24 décembre 1934). Le 8 septembre 1935, après le décès de Léon Schwarz, sa veuve Ruby Schwarz, est autorisée à continuer la gestion du cinéma ainsi que le débit de boissons, situés 13 à 17 rue Catinat. (Bulletin administratif de la Cochinchine, 23 juillet 1936). Le 2 septembre 1939, la Société des CINE-THEATRES D’INDOCHINE est transférée dans les locaux du « Cinéma Majestic », 13 à 17 rue Catinat, suite au décès d’un de ses associés, Léon Schwartz. (L’Information d’Indochine, 2 septembre 1939).
4 Ancienne publicité de 1930, insérée dans le “Golden Guide to South & East Asia”, Melbourne: Paul Flesh and Co. Pry, 1969, P 415 & Thi Thanh Nga Nguyen, “Émergence et développement du tourisme en Annam » (1910-c.1945), page 115, note 158. Histoire. Université de La Rochelle, 2019. Français.
5 L’Echo Annamite, 15 septembre 1927.
6 L’information d’Indochine, Economique et Financière, 14 juin 1934 et 30 mai 1936.
7 La Tribune Indochinoise, 27 janvier 1937, discours de M. Hui Bon Hoa à l’inauguration du pavillon « Hui Bon Hoa » de la Polyclinique de Saigon et Bulletin Administratif de la Cochinchine, 13 novembre 1941 et année 1942.
8 Annuaire Général de l’Indo-Chine, 1915 et 1919) et Archives commerciales de la France, 16 mars 1926.
9 Le Figaro, « Les métamorphose de Chavigny », 23 et 25 septembre1932. En décembre 1931 l’ancien gestionnaire de l’hôtel Majestic, Henry Edouard Chavigny de la Chevrotière ayant fait faillite, la « Société du Grand Hôtel de Saigon » dont il est le seul administrateur, est liquidée le 4 décembre de la même année, sans qu’il ait remboursé les sommes dues. (Annales du Sénat : débats parlementaires, année 1934). Le 18 décembre 1931, Il est décidé la vente du mobilier et du fond du « Grand Hôtel » et de « l’hôtel Majestic », à la requête de leurs propriétaires, les Frères Hui Bon Hoa. Ils rachètent pour la somme de 18000 piastres le mobilier du « Grand Hôtel » dont le fond n’a pas trouvé preneur et 37000 piastres pour le fond et le mobilier du « Majestic ». Le fond du « Grand Hôtel » sera fourni à Patrice Luciani et prendra le nom de « Saigon-Palace », anciennement situé 82-98 boulevard Charner (Đường Nguyễn Huệ) et en passe d’être détruit (propriété des Frères Hui Bon Hoa, géré par Patrice Luciani). (La Tribune Indochinoise, 13 mars et 18 décembre 1931) & (L’Avenir du Tonkin, 23 décembre 1931) & (L’Indochine: revue économique d’Extrême-Orient, 5 mars 1932. Joseph Menguy prendra la direction de « l’Hôtel Royal » de Pnom-Penh (Cambodge) et deviendra délégué du « Conseil Français des Intérêts Economiques pour le Cambodge » et membre de la commission des Affaires diverses au « Grand conseil économique et financier ». (Ibid, note 4) & (Bulletin administratif de la Cochinchine, 1er novembre 1928) & (Recueil des Procès-verbaux du grand Conseil économique et financier, 1er janvier 1940).
10 L’Echo Annamite, « Liste des Assesseurs titulaires, appelés à siéger aux Assises », 13 janvier 1931). Il est qualifié de « Directeur-Gérant » dans une publicité pour les Messageries maritimes, Renseignements à l’usage des passagers, Escale de Saïgon, 1931. C’est l’ancien propriétaire de l’Hôtel des Nations (à l’angle des boulevards Charner et Bonnard qui sera détruit en 1930)) et ex-premier Maître d’hôtel de « L’André Lebon » (un paquebot livré à la Ciotat en juillet 1915 et portant le nom de l’ancien président du Conseil de la Compagnie qui est réquisitionné pour transporter les troupes pendant la guerre de 1914-1918 puis en 1939 jusqu’en fin 1941).
11 L’Echo Annamite, 15 janvier 1931. Jeanne Leuba Bastillon (née le 11 novembre 1882 à Paris 14e– décédée le 24 juillet 1979 à Pettenbach (Berg Kirchdorf) en Autriche.) Journaliste, écrivaine et poétesse française, elle est reconnue aussi pour ses compétences en archéologie. Elle accompagne son mari Henri Parmentier archéologue français et pionnier de l’archéologie indochinoise de 1905 à 1949, pour vivre en Indochine française dès 1905, tout d’abord à Nha Trang en Annam, petit village au centre du Vietnam actuel pour y restaurer des temples cham tels que Po Nagar (la Dame de la Cité) dont les tours sont un des plus beaux témoignages de la civilisation Cham. Reconnue pour ses romans, Jeanne Leuba écrivit aussi des ouvrages sur l’art asiatique, des poèmes et des contes, dont Tristesse du soleil, recueil de poèmes paru en 1913. « Les Ailes de feu », paru en 1920, est un des plus beaux romans de Jeanne Leuba. C’est une chronique sur le « mal d’être d’une occidentale dans les colonies avec un sentiment d’exil ». En 1930, elle fait paraître son unique roman qui se situe au Cambodge : « Brève lumière » où elle décrit la beauté de la forêt cambodgienne avec un fil d’histoire romantique d’un agent forestier oublié d’une administration et qui part prendre ses congés à Paris où il rencontre une artiste; la belle Conchita Romanè. Puis, en 1943 Jeanne Leuba publie à Saigon « Écumes » où dans un music-hall parisien, elle décrit la vie d’une vedette adulée et courtisée. Dans ses romans, elle met en scène des femmes sensibles, courtisées puis abandonnées qui subissent une certaine lâcheté de la part des hommes. « La Tribune Indochinoise » du 19 août 1932, la qualifie de « Un des meilleurs écrivains d’Indochine » et publie des extraits de ses ouvrages ayant trait à la Cochinchine : « De l’autre côté de la terre » et « Frick en exil ». Le recueil « Le Métis ensorcelé » regroupe cinq nouvelles qui ont trait à la Cochinchine.
12 ANGKOR, guide édité par l’Office Indochinois du Tourisme, 1931.
13 L’Avenir du Tonkin, 4 avril 1932 et Procès-Verbaux du Conseil Colonial, session ordinaire de 1933, T1, 1934.
14 L’Avenir du Tonkin, 18 décembre 1937). Fondateur de la Société des Grands Hôtels indochinois en mai 1923, (il était propriétaire de la brasserie et de l’Hôtel du Coq d’Or à Hanoi, en avril 1926. Associé à Eugène Sicé, il fonde la compagnie Saïgon Frasseto & Sicé qui sera propriétaire des cinémas Eden de Saigon, 179 rue Catinat, Eden de Cholon, boulevard du Tong-dôc-Phuong, de l’Eden au Cap Saint-Jacques et des hôtels Continental Palace (jusqu’en janvier 1931), rue Catinat, Grand Hôtel du Cap au Cap Saint-Jacques, Langbian Palace à Dalat et Hôtel de la Réserve à Monte-Carlo (Jusqu’en mai 1925)). Il est déjà mentionné en septembre de cette même année. (La Tribune Indochinoise, 3 septembre 1937).
15 Le Nouvelliste d’Indochine, 23 octobre et 6 novembre 1938 & Les Annales Coloniales, 9 novembre 1938.
16 Le Nouvelliste d’Indochine, 20 mars 1938. Il est autorisé à ouvrir un débit de boisson pour le compte d’Ange Frasseto dans l’annexe du « Majestic », le 4 septembre 1936. (Bulletin administratif de la Cochinchine, 17 septembre 1936). Il est ingénieur des Travaux Publics, franc-maçon de la Grande Loge de France – les Ecossais du Tonkin.
17 Le Soleil, 31 juillet 1941.
18 La Guerre d’Indochine. Dictionnaire, Yvan Cadeau, François Cochet et Rémy Porte, Editions : Librairie académique Perrin, 2021.
19 Le Paysan de Cochinchine, 7 juin 1947.
20 Climats, 5 janvier 1949.
21 Haut-Commissariat de France en Indochine, compte administratif du budget général de l’Indochine, chapitre 138 pour les dépenses imprévues, payées en 1948 et Climats, 5 janvier 1949 et Le Paysan de Cochinchine, 21 août 1948.
22 Paul Veysseyre : “Architect in Indochine”, 1937-1951, page 132, Thierry Delfosse. Information confirmée par son fils Jacques, responsable de ses archives, lors d’un entretien video, à la 52’24 : “La vie de Paul Veysseyre, raconté par son fils Jacques”, le 26 juillet 2022, par Emmanuel Chantebout. Paul Veysseyre (né le 5 octobre 1896 à Noirétable et mort le 8 novembre 1963 à Tours)est architecte, renommé par son style Art déco En 1921, il est engagé par les établissements Brossard-Mopin pour travailler en Chine à Tien Tsin. Six mois plus tard, il est nommé architecte responsable du bureau de Shanghai. Il quitte l’entreprise pour s’associer en 1922 avec Alexandre Léonard. il part implanter une antenne de l’agence à Saïgon s’associant avec Arthur Kruze, directeur par intérim de l’école des beaux-arts de Hanoï, en 1934. La collaboration avec Kruze prend fin en 1939 et celle avec Léonard en 1942 compte tenu du contexte de guerre mais Paul Veysseyre reste en Indochine jusqu’en 1951. Il réalisera un très grand nombre de villas, appartements, écoles, musées, banques, cinémas, garages, hôpitaux (plus de 100)… dont certains bâtiments pour des personnages célèbres, telles la résidence de l’Empereur Bao Dai à Dalat ou encore la résidence du gouverneur général d’Indochine et celle du directeur de la Banque d’Indochine à Shanghai. Il est aussi l’architecte du bâtiment de la Marine nationale, boulevard Norodom à Saïgon et celui des Brasseries et glacières d’Indochine à Cholon et Saigon ainsi que de nombreux bâtiments religieux ainsi que celui de la maison familiale des Hui Bon Hoa qui deviendra le futur musée des Beaux-Arts d’Hô Chi Minh Ville (Bao Tang My Thuat) avec sa société « Léonard, Veysseyre et Kruze ».
23 Continental Saigon, page 175, Philippe Franchini 1977, Editions Olivier Orban.
24 Ibid note 4, article « Hôtel Majestic, Saigon-Vietnam ».
25 Le Courrier du Viêtnam, 12 au 18 juin 2015. Ngô Viết Thụ ( Né en 1926 au centre du Viêt Nam –Décédé en 2000 à Hô Chi Minh Ville), est un architecte vietnamien ayant étudié à « l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris », Premier prix de Rome en 1955, il retourne à Saigon en 1960 et conçoit le palais de l’Indépendance à Saigon, également connu sous le nom de « Palais présidentiel » de 1961 à 1966, puis sous celui de « Palais de la réunification » à partir du 30 avril 1975.