Henri MOTTE
Henri-Paul MOTTE nait le 15 décembre 1846 à Paris. Il est peintre mais aussi architecte-décorateur et remporte en 1872, le projet de reconstruction du temple Neuf de Strasbourg, associé à Joseph BERNARD et Albert TOURNADE. Tous les trois furent les élèves de Charles-Auguste QUESTEL. Après leurs retraits dûs à une surcharge de travail, Emile SALOMON édifiera le monument en suivant leurs plans.
Élève de Jean-Léon GERÔME, il débute sa carrière de peintre en exposant des sujets d’histoire au Salon des Artistes Français en 1874. Il atteint la renommée cette même année avec Le Cheval de Troie.
Le Cheval de Troie.
En 1876, il peint une fresque La Comédie pour la scène du Théâtre de Monte-Carlo, édifié par Charles GARNIER.
En 1880, il obtient une médaille de 3e classe pour César s’ennuie lors du Salon des Artistes Français à Paris (achetée par l’Etat, le 17 juin1880).
César s’ennuie.
En 1881, il présente au Salon des Artistes Français de PARIS, Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle. Cette oeuvre illustre l’article consacré à Richelieu dans Histoire de France pour le cours moyen 1ère et 2ème année d’Ernest LAVISSE, en 1943.
Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle.
Cours moyen 1ère et 2ème année d’Ernest LAVISSE, en 1943.
En 1882, l’Etat lui commande deux œuvres pour l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville de Limoges qui seront réalisées en 1884. : L’atelier de Léonard LIMOSIN et Passé et Présent : union du Limousin à la France par Henri IV.
En 1883, pour l’Exposition Internationale Coloniale d’Amsterdam, il participe à l’architecture de la façade, les peintures et sculptures.
Photo de MIEUSEMENT Séraphin.
En 1887, il créée Le Musée d’Art Scolaire à destination des enfants des Ecoles afin de contribuer à l’éducation du sentiment du beau dans la jeunesse.
En 1889, à l’Exposition universelle de Paris, il décore le Palais des produits alimentaires et le dôme du Palais du Japon. Il obtient une médaille de 3ème classe :
Palais des produits alimentaires en 1889.
En 1890, il invente un panorama tournant, donnant l’impression d’un voyage en chemin de fer : Le Cyclorama.
1894 03 25 – Journal La Liberté.
En 1891, il décore l’Exposition de Moscou avec une composition allégorique : Pax et Labor et une peinture décorative représentant d’une part, la source des arts où puisent les Muses de la Peinture, de la Sculpture et de l’Architecture : Fons artium et d’autre part, une autre composition allégorique : Fama Historiae (La Renommée et l’Histoire).
En 1892, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Cette même année, il est commissaire pour édifier et décorer à Chicago le Pavillon Français pour l’exposition que la France prévoit d’y présenter.
En 1893, dans cette même ville, Il expose une toile allégorique au World’s Columbian Exposition.
Le Pavillon Français à Chicago en 1892.
Le Pavillon Français à Chicago lors de la World’s Columbian Exposition en 1893.
En 1894, il décore l’Exposition d’Anvers.
En 1900, il obtient une médaille d’argent à l’Exposition universelle de Paris dont il a décoré la grande salle des fêtes. Il habite à cette époque 21 Grande rue (actuel 47 avenue du Général Leclerc) à Bourg la Reine. Sa propriété est nommée « Pin Ginko » (En allemand Pinien est la traduction de Ginkgo ) à cause de la présence de cet arbre dans le jardin qui communique avec celui de son beau-frère Paul PASSY, le célèbre linguiste, fondateur de l’Association Phonétique Internationale, situé au 20 rue de la Madeleine (actuelle rue Jean-Roger Thorelle).
21 Grande rue (actuel 47 avenue du Général Leclerc) à BOURG LA REINE.
De 1900 à 1920, il expose (hors concours) chaque année au Salon des Artistes Français de Paris.
Druides coupant le gui au sixième jour de la Lune – 1900.
Léda et le cygne – 1900.
Il est aussi l’auteur de l’Iliade, 24 grandes compositions, en 1880 et de Petite histoire de l’Art, illustrée de 100 gravures, en 1896.
Il meurt à Bourg la Reine 27 Grande rue (autrefois 21 Grande rue), le 25 mars 1922 et y est inhumé le 28 pour quelques temps. Il repose aujourd’hui dans le cimetière de Tregastel (Côtes d’Armor) où il avait une seconde maison (Pon-ar-Brun). Une de ses filles (il avait neuf enfants) Cyrille Henri Constance épousa dans cette ville, le 29 août 1911, le célèbre phonéticien Daniel JONES qu’elle avait rencontré dans la maison familiale de Bourg la Reine. Le peintre recevait alors des étudiants étrangers voulant apprendre la langue Française afin de gagner un peu plus d’argent. Ses toiles se vendaient moins à cause de l’avènement de l’impressionnisme.
Il est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’Annam et du Cambodge en tant que professeur de dessin.
Œuvres dans les collections publiques :
Hartford (Connecticut), Wadsworth Atheneum : Le Cheval de Troie, 1874.
Alger, musée National des Beaux-Arts : Baal Moloch dévorant les captifs de guerre à Babylone (également intitulé : L’offrande de Baal), 1876.
Bagnols-sur-Cèze, musée Albert-André : Passage du Rhône par les troupes d’Annibal à Roquemaure, 1878. Il fut détruit lors d’un incendie en 1924.
Auxerre, musée d’Art et d’Histoire, Saint-Germain : César s’ennuie, acheté par l’Etat, le 17 juin1880.
La Rochelle, musée des Beaux-Arts d’Orbigny-Bernon : Le Cardinal de Richelieu au siège de La Rochelle, Salon des Artistes Français de Paris en 1881.
Paris, musée d’Orsay : La Fiancée de Bélus, Salon des Artistes Français de Paris en 1885.
Le Puy-en-Velay, musée Crozatier : Vercingétorix se rend à César, Salon des Artistes Français de Paris en 1886.
Dijon, Hôpital militaire Hyacinthe Vincent : Les deux derniers Carrés à Waterloo (Salon des Artistes Français en 1905) et La Retraite des deux derniers Carrés à Waterloo, Salon des Artistes Français de Paris en 1905.
Œuvres non localisées ou disparues:
Pythie ; l’oracle de Delphes, Salon des Artistes Français en 1875.
Samson et Dalila, Salon des Artistes Français en 1877.
Circé et les Compagnons d’ Ulysse, Salon des Artistes Français en 1879.
Les oies du Capitole, Salon des Artistes Français de Paris en 1881.
La grande Vestale passe, Salon des Artistes Français de Paris en 1885.
La bouche de l’oracle, Salon des Artistes Français en 1887.
Don Juan, Salon des Artistes Français en 1888.
Ulysse et ses compagnons chez le cyclope, Salon des Artistes Français en 1888.
Etude n° 53, Salon des Artistes Français en 1889.
Planche de « l’Iliade », Salon des Artistes Français en 1889.
La prêtresse de Delphes, Salon des Artistes Français en 1890.
Louis XVI allant à l’échafaud dans le carosse du ministre des finances, Salon des Artistes Français en 1890.
10 août 1792 (La Prise des Tuileries), Salon des Artistes Français en 1892.
La course des coltineurs, Salon de Paris au Champ-de-Mars en 1894.
Le serment des Gaules, Salon des Artistes Français en 1895 (Paul-Henri MOTTE habite alors 21 Grande-Rue à Bourg la Reine).
Les Colombes du Temple de Vénus, Salon des Artistes Français en 1896.
Essai de décorations historiques ; Strasbourg et Metz, Salon des Artistes Français en 1896.
Bonaparte au trône de Charlemagne ; étude, Salon des Artistes Français en 1898 (Propriété privée).
Mane, Thecel, Pharès ; aquarelle, Salon des Artistes Français en 1898.
Druides coupant le gui au sixième jour de la Lune, Salon des Artistes Français en 1900 (Propriété privée).
La Cueille du gui, Salon des Artistes Français en 1901.
Semiramis se montrant à son peuple en révolte ; aquarelle, Salon des Artistes Français en 1901.
Le Temple de Sekett, Salon des Artistes Français en 1902.
Chute du Temple de Dagon ; aquarelle, Salon des Artistes Français en 1902.
Sous la Terreur ; Joséphine de Beauharnais, Thérese Cabarrus et Mme d’Aiguillon à la prison des Carmes, Salon des Artistes Français en 1903.
Trois personnages de la Bible, Salon des Artistes Français en 1903.
David et Goliath, Salon des Artistes Français en 1903.
Samson et les portes de Gaza ; aquarelle, Salon des Artistes Français en 1903.
Etude ; pastel, Salon des Artistes Français en 1903.
Zama, Salon des Artistes Français en 1906.
Saint Antoine aux Hypogées, Salon des Artistes Français en 1907.
Les Yeux de Cauchon, Salon des Artistes Français de Paris en 1907.
Le Christ au Banquet, Salon des Artistes Français en 1908. (Le numéro 21 Grande-Rue devient le numéro 27 Grande-Rue).
Le premier socialiste, Salon des Artistes Français en 1908.
Le Petit Turenne, Salon des Artistes Français en 1908.
Heliogabale et ses convives, Salon des Artistes Français en 1909. (Collection familiale à Antibes).
La communion de l’aïeule, Salon des Artistes Français en 1909.
La vengeance du Sultan, Salon des Artistes Français en 1910.
Sur les marches, Salon des Artistes Français en 1910.
Portrait de Mme H.M… ; pastel, Salon des Artistes Français de Paris en 1911.
L’amour maternel, Salon des Artistes Français de Paris en 1911.
La vallée du Logodon, Salon des Artistes Français de Paris en 1911.
Le Troieron, Salon des Artistes Français en 1912.
La chute des Dieux ; composition mystique, Salon des Artistes Français en 1912.
Caprices de Princesse, Salon des Artistes Français en 1913.
Le dernier travail de serrurerie de Louis XVI, Salon des Artistes Français de Paris en 1913.
La Gorgone, Salon des Artistes Français de Paris en 1914.
Nausicaa, Salon des Artistes Français de Paris en 1914.
Invocations ; aquarelle, Salon des Artistes Français de Paris en 1914.
Le canon de ST Georges, Salon des Artistes Français de Paris en 1920.
Saint-Dié, Salon des Artistes Français de Paris en 1920.
Bord de mer, la cote.
Falaise en bord de mer.
Homme nu.
La chambrée (dessin).
Le festin de Balthazar.
Les filles de Lot.
Mesdames Riceminer à Talliu.
Scène de guerre 1&2/Explosion près du mur/Derrière le mur.
Ventes aux Enchêres :
1885 : La Vestale supérieure passe sous le titre « Le défilé des vestales » vendue aux enchères.
1888 : Siège d’Alésia, Salon des Artistes Français en 1904, acquise par la Société des Sciences de Semur-en-Auxois au XIXe siècle.
1889 : Les oies sacrées de Junon, vendue aux enchères par Bruun Rasmussen en 2019.
1899 : La danse des Israélites autour du veau d’or, vendue sur Lauritz.com en 2021.
1900 : Léda et le cygne, vendue en 1989 et 1996.
Le salut de l’hidalgo, vendue aux enchêres, le 30 juin 2016.
Philippe CHAPLAIN
2024 05 19