L’École des Beaux-Arts de l’Indochine / Trường Đại học Mỹ thuật Việt Nam.
(Documents pendant la période Française pour servir l’Histoire de L’Ecole).
En 1924, le 10 octobre, Paul-Marie-Alexis-Joseph BLANCHARD DE LA BROSSE (1872-1945), directeur p. i. de l’Instruction publique en Indochine (puis gouverneur de la Cochinchine de 12/1926 à 01/1929), publie un rapport sur la nécessité de procurer aux artistes locaux, un enseignement de l’art du dessin et de la peinture.
En 1924, le 27 octobre, le Gouverneur Général de l’Indochine, Martial Henri MERLIN, décide la création de L’École des Beaux-Arts de l’Indochine (Trường Đại học Mỹ thuật Việt Nam.). Elle est située dans le district de Hai Ba Trung à Hanoi. (1). L’Echo annamite, 14/11/1924.
Note : il existe un rapport daté partiellement (le 20 août 192?) de Victor TARDIEU aux Archives d’Outre-Mer, à Aix-en-Provence (Indo GGI //51.039) Rapport au sujet de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine : Sur l’enseignement des Beaux-Arts en Indochine et la création d’une école centrale de dessin à Hanoï. Certaines formes de langage utilisées dans ce rapport, se retrouvent dans celui du Directeur BLANCHARD DE LA BROSSE.
Rapport & Arrêté de la création de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine, L’Echo annamite, 14/11/1924.
Programme de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine, L’Echo annamite, 15/11/1924.
L’Eveil économique de l’Indochine, 09/11/1924.
En 1924, LE 24 novembre, Victor TARDIEU (Né le 30/04/1870 à Orlenias (France) et mort le 12/06/1937 à Hanoi (Viêt Nam)), peintre académique Français, est nommé Directeur de cette école par le Gouverneur général (voir article 2 du décret) et le restera jusqu’à sa mort en 1937. (2) L’Avenir du Tonkin, 27/11/1924.
Hébergé, route mandarine, dans les anciens bâtiments de l’usine d’électricité de l’Exposition de 1902, l’Ecole est agrandie avec la construction d’une salle de conférences, un logement pour le directeur de l’école et un petit pavillon, comportant logement et atelier, destiné à l’artiste titulaire du Prix de l’Indochine. (3). Extrême-Asie, l’Ecole des beaux-Arts de l’Indochine – Sa création – Son objet – Son avenir, Docteur de Fénis, page 3 et suivantes, 01/1926.
Ces nouvelles réalisations sont effectuées par la compagnie AVIAT selon les plans de l’architecte français Charles-Maurice LACOLLONGE, architecte des bâtiments civils de Hanoi. (4) L’Avenir du Tonkin, 29/03/1925.
Plan publié dans KIẾN TRÚC PHÁP – ĐÔNG DƯƠNG NHỮNG VIÊN NGỌC QUÝ TẠI HÀ NỘI, p 244, 2021.
Budget général, Haut-commissariat de France en Indochine, Direction du budget et du contrôle, 01/01/1925.
En 1925, le 19 mars, sont fixées les conditions du concours d’admission à l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine. (5) Bulletin de l’Agence générale des colonies, 01/06/1925, p 994 & Bulletin administratif, Commissariat de la République française au Laos, pages 634-635, 01/10/1925.
Bulletin administratif, Commissariat de la République française, 01/10/1925.
En 1925, à partir du 5 octobre, débute le premier concours d’admission. 266 concurrents s’étaient inscrits. Un certain nombre de concurrents ayant abandonné le concours, le jury n’a eu à examiner que 183 lots de dessins. Le nombre des élèves à admettre avait été fixé à 10. Cependant en raison de la bonne tenue du concours et du nombre de places disponibles, cette première année, il a été décidé d’admettre en qualité d’élèves libres, parmi les candidats évincés, ceux qui en feraient la demande, à la condition toutefois, que le total des points obtenus au concours, dépasserait le nombre cent. Douze élèves libres s’étant fait inscrire, l’Ecole a pu ouvrir ses cours le 16 novembre avec vingt-deux élèves. (6). Rapport au Conseil de gouvernement, pages 482 à 488, 1926/01/01.
Liste des premiers candidats reçus en 1925. L’Avenir du Tonkin, 07/11/1925.
Les premiers responsables de l’Ecole pour l’année 1926, sont : Directeur : TARDIEU Victor, chevalier de la Légion d’honneur, palmes académiques, artiste-peintre, prix du Salon, hors concours, Professeur : INGUYMBERTY Joseph, palmes académiques, artiste-peintre, prix du Salon, hors concours, membre du jury de la Société nationale des Beaux-arts. Chargés de cours : BATTEUR Charles, inspecteur du Service archéologique à l’École française d’Extrême Orient, BRECQ Stephane, Fernand, officier. palmes académiques, artiste-peintre ; De FENIS de LACOMBE Jean-Louis, docteur ès-sciences, détaché à l’Université indochinoise ; GOLOUBEW Victor, chevalier de la Légion d’honneur, membre de l’École française d’Extrême-Orient ; PONCHIN Jos Henri, professeur de dessin au Lycée. (7).Annuaire administratif de l’Indochine, 01/01/1926, p. 110.
En 1926, l’Ecole ouvre une section d’architecture et prévoit un musée de moulages. (8). L’Avenir du Tonkin, 27/11/1924. Très actifs, ses élèves participent déjà à la décoration de pièces de théâtre. (9) Le Monde colonial illustré, page 184, 01/01/1926.
L’Avenir du Tonkin, 25/12/1926.
Le Monde colonial illustré, page 184, 01/01/1926.
En 1927, la durée des études passe à 4 ans au lieu de 3. (10). L’Avenir du Tonkin, 14/06/1927. Le nombre d’élèves doublera par rapport à l’année 1926. (11). Budget général, Haut-commissariat de France en Indochine, direction du budget et du contrôle, page 300, 01/01/1927.
En 1928, un élève de Victor TARDIEU (depuis 1921), NGUYÊN Van Tho (dit Nam Son) devient « professeur technique des Arts décoratifs, chargé des cours préparatoires ». (12). Annuaire administratif de l’Indochine française, page 41, 01/01/1928.
En 1929, le 15 novembre une exposition des élèves, est organisée dans les nouveaux locaux de l’Ecole, 102 rue de Reinach. (13) L’Avenir du Tonkin, 15/11/1929.
Salle d’exposition de l’Ecole en 1929. Paris, bibliothèque de l’INHA, Archives 125,9. Cliché INHA.
L’Illustration, 02/11/1929.
Direction de l’Ecole pour l’année 1929. Annuaire administratif de L’Indochine Française, 01/01/1929.
En 1930, l’Etat français achète une oeuvre de l’artiste peintre NGUYÊN Van Tho (dit Nam Son). (14) La Tribune Indochinoise, 28/07/1930.
Rapport de la Section des services d’intérêt social. Direction générale de l’Instruction publique. Le service de l’Instruction publique en Indochine en 1930. 1930
Direction de l’Ecole pour l’année 1930, Annuaire administratif de l’Indochine française, page 46, 01/01/1930.
En 1931, lors de l’Exposition coloniale organisée à Paris et inaugurée le 6 mai par le Gouverneur Général Pasquier avec l’empereur Bao Dai, le Palais d’Angkor, accueille au 1er étage, une exposition de l’Ecole des Beaux-Arts qui recueille des avis enthousiastes. (15). Le Figaro illustré, 01/05/1931 & L’Echo de Paris, 26/05/1931. « L’élève M. Ng-Pham-Chanh, faisait, à lui seul, une recette de 20.000 francs avec des peintures sur soie ». (L’Avenir du Tonkin, 25/02/1932).
Trois écoles d’art de l’Indochine : Hanoï, Phnom-Penh, Bien-Hoa / Exposition coloniale internationale, Paris 1931,
page 23, Indochine française, Section des services d’intérêt social, Direction générale de l’instruction publique. 1931.
Le Figaro illustré, 01/05/1931.
Direction de l’Ecole pour l’année 1931, Annuaire administratif de l’Indochine française, page 48, 01/01/1931. (A noter la nouvelle adresse de l’Ecole, « rue de Reinach »)
En 1932, le 1er mars, l’Ecole expose des œuvres de ses élèves dans les locaux du Gouvernement général de l’Indochine, 20 rue de la Boétie à Paris (France). L’inauguration a lieu en présence du Président de la République Française Paul DOUMER et de Sa Majesté l’Empereur d’Annam Bao Dai. (16) Bulletin de l’Agence économique de l’Indochine, pages 114 & 115,01/1932.
Publicité, page 2, Bulletin de l’Agence économique de l’Indochine, 01/1932.
COMOEDIA, 04/03/1932.
En 1932, du 5 mai au 9 juillet, l’Ecole des Beaux-Arts expose au 23ème Salon des Artistes Français à Paris : « …Six de ses élèves ont exposé cette année au Salon et tous les six ont obtenu des récompenses. Deux médailles ont été décernées à deux peintres : Nam-Son, pour son Portrait de ma mère, auquel la critique a réservé un accueil si chaleureux, et Le Phô, pour son tableau l’Âge heureux. Deux autres peintres ont obtenu des mentions. Quant aux deux sculpteurs exposants, ils ont été également remarqués par le jury du Salon. Georges Kahnh s’est vu décerner une médaille de bronze qui est très rarement donnée pour une première exposition. Quant à Vu-Cao-Dam, il exposait un buste de S. M. Bao-Daï, empereur d’Annam, et un buste de jeune fille annamite ; c’est ce même artiste qui fit, sur le bateau qui le ramenait d’Extrême-Orient, le buste de Mlle Reynaud, la fille de l’ancien ministre des Colonies. Le succès de l’École des Beaux-Arts d’Extrême-Orient s’affirme ainsi particulièrement brillant. Les oeuvres de ses élèves avaient été déjà admirées à l’Exposition coloniale ; par la suite, elles firent l’objet d’une exposition rue La-Boétie, qui fut inaugurée au mois de février par le président Doumer. Celle-ci a fait place à l’exposition de peintures sur soie qui est actuellement ouverte. M. Blanchard de la Brosse vient d’admettre le principe d’une exposition permanente, dont les oeuvres seront constamment renouvelées par les envois des élèves et anciens élèves de l’École des Beaux-Arts d’Indochine. ». (17) La Dépêche coloniale, 17/06/1932.
Le Figaro illustré, 01/07/1932.
En 1932, le 10 octobre, une nouvelle exposition a lieu dans les locaux de l’Agence économique de l’Indochine, à Paris. (18) Bulletin de l’Agence économique de l’Indochine, pages 382 & 383, 01/1932.
Direction de l’Ecole pour l’année 1932, Annuaire administratif de l’Indochine française, page 56, 01/01/1932. (A noter la nouvelle adresse de l’Ecole, «104 rue de Reinach»)
En 1933, le 12 décembre a lieu la visite de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine par Sa Majesté, Bao Dai et le Gouverneur général Pierre PASQUIER. (19) L’Avenir du Tonkin, 13/12/1933.
En 1934, le 12 octobre, est inaugurée l’Exposition d’Art colonial de Naples avec la présentation de peintures sur soie de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine. (20) EXCELSIOR, 12/10/1934.
Rapports au Conseil de gouvernement, Gouvernement général de l’Indochine, 01/01/1935.
En 1935, en février, au Salon des Artiste Français, à Paris, l’Ecole présente les œuvres de plusieurs de ses anciens élèves. (21) L’Avenir du Tonkin, 01 & 02/1935.
En 1935, du 27 avril au 25 novembre, à l’Exposition Universelle de Bruxelles (Belgique), l’Ecole expose les peintures de ses élèves : « Le stand de l’Indo-Chine, à l’Exposition Universelle de Bruxelles occupait 200 mètres carrés environ. De l’entrée, on voyait se profiler des colonnes revêtues de laques, couronnées de chapiteaux dorés et qui se rangeaient suivant un mouvement circulaire, délimitant la partie centrale sur laquelle se déployait un vélum en toile ocrée. Des fresques se déroulaient signées de noms de peintres indochinois renommés : Fouqueray, Lièvre, Virac, Rollet… Représentations de gestes, d’attitudes du travailleur indigène dans les paysages où son labeur s’accomplit, sur les terres des deltas, au bord des fleuves, à même les montagnes. Et pour compléter cette lumineuse évocation, le long de la cimaise s’alignaient les peintures de l’Ecole des Beaux-Arts d’Hanoï d’un réalisme si poétique. Entre les colonnes, des vitrines présentaient les produits de l’Indo-Chine : riz, thé, caoutchouc, gommes et résines, textiles, minerais, et les ouvrages de l’artisanat : vannerie, sparterie, tablettes, soieries…Dans la rotonde centrale, sous la clarté tamisée du vélum, se détachaient, sur un somptueux tapis d’une manufacture du Tonkin, quelques chefs-d’oeuvre de l’ébénisterie traditionnelle annamite renouvelée par l’enseignement français. Le visiteur désireux de s’instruire trouvait là tous les ouvrages parlant des choses de l’Indochine. Cet ensemble architectural et décoratif avait été réalisé par M. Prévôt d’après la maquette et les indications du maître Fouqueray ». (22) Worldfairs.info, le site des Expositions Universelles et Internationales.
Le Monde colonial illustré, page 133, 01/01/1935.
Texte de Paul-Marie-Alexis-Joseph BLANCHARD DE LA BROSSE, Gouverneur général de l’Indochine, La Dépêche coloniale, 22/11/1935.
En 1936, au mois d’août, sont publiés quatre articles avec le témoignage de M. NGUYEN Lam Son concernant la création de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine. (23) La Patrie annamite, pages 3, 08, 15, 22, 29/08/1936.
L’Avenir du Tonkin, 17/10/1936.
Rapports au Conseil de gouvernement, Gouvernement général de l’Indochine, 01/01/1936.
En 1937, du 25 mai au 25 novembre, l’Ecole participe à l’Exposition Internationale de Paris (Exposition internationale des arts et techniques) : «… L’Ecole a participé à l’Exposition internationale de Paris à laquelle elle a envoyé : 35 peintures sur soie, 17 boîtes de laque, 3 grands paravents de laque, 1 vitrine, 3 boîtes en argent, 1 boîte en métal, un ensemble d’architecture, 1 projet de villa pour propriétaire annamite à Dalat, 2 ensembles mobiliers, 1 panneau de dentelles et 1 panneau de broderie. Les drapeaux et oriflammes du Tonkin, à l’exposition de la France d’outre-mer ont été exécutés d’après les dessins de l’Ecole ainsi que les enseignes des huit boutiques tonkinoises. La décoration sculpturale du pavillon central est l’oeuvre de l’Ecole de Hanoi ; elle comporte un ensemble de bas-reliefs de 81 mètres carrés ». (24) Rapports au Conseil de gouvernement, Gouvernement général de l’Indochine, 01/01/1937.
Le Monde colonial illustré, page 101, 01/01/1937.
La Chronique coloniale, page 188, 15/07/1937.
En 1937, le 12 juin, Victor TARDIEU, le directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine, décède à la Clinique SAINT-PAUL (Xanh Pôn). (25) L’Avenir du Tonkin, 22/06/1937 & Le Flambeau d’Annam, 30/08/1937.
L’Avenir du Tonkin, 22/06/1937.
Le Flambeau d’Annam, 30/08/1937.
En 1938, le 24 avril, Évariste-Jules-Victor JONCHÈRE, le nouveau directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine, arrive à Hanoi. 26/04/1938 (Il le restera jusqu’en 1945). (26) L’Avenir du Tonkin, pages 5 & 7, 26/04/1938.
L’Avenir du Tonkin, pages 5 & 7, 26/04/1938.
En 1938, le 25 mai, est inauguré un buste de Victor Tardieu dans les locaux de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine. (27) France-Indochine page 2, 27/05/1938.
Georges KHANH (Nguyen Gia Khanh), auteur du buste de Victor TARDIEU.
Discours de Nguyễn Ngọc Ngoạn, un ancien de ses élèves, lors de l’inauguration du buste de Victor TARDIEU, Wikimedia Commons.
En 1938, le 20 octobre, « L’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine » devient « L’Ecole des Beaux-Arts et des Arts appliqués ». (28) L’Avenir du Tonkin, Supplément, extrait du discours de Jules BREVIE, Gouverneur général de l’Indochine pour l’ouverture de la session du GRAND CONSEIL DES INTERÊTS ECONOMIQUES ET FINANCIERS, le 20 octobre 1938, page 5, 26/10/1938.
L’Avenir du Tonkin, page 2, 17/08/1938.
En 1939, en février, dans le hall de l’Université d’Indochine, l’Ecole expose des œuvres de laque, de ses anciens élèves. (29) L’Ere nouvelle, 07/02/1939.
En 1939, le 16 mars, est inauguré le Pavillon de l’Indochine à l’Exposition internationale du Golden Gate à San Francisco (USA). « L’Indochine française est fière de participer à la triomphale Exposition de San Francisco et de pouvoir évoquer aux yeux de tous les peuples
qui s’y rapprochent avec noblesse, la vitalité de son présent, les trésors de son histoire, la splendeur de ses paysages, l’attrait de ses grandes chasses qui en font le paradis du tourisme. Pays heureux, l’Indochine fait le voeu que les lumières de la Golden Gate jaillissent comme un arc-en-ciel qui porterait à travers les mers le message fraternel de la grande démocratie américaine à toutes les nations que baignent ces eaux qui ont mérité le nom de pacifiques ». (30) Message de Jules BREVIE, Gouverneur Général de l’Indochine, dans le Bulletin économique de l’Indochine, page 711, 01/01/1939.
Bulletin économique de l’Indochine, pages 708 & 709, 01/01/1939.
En 1939, le 25 avril, grâce à une initiative du Gouverneur général Jules BREVIE (Arrêté du 24 février 1939), est créée la Société coopératives des artistes indochinois. Les anciens élèves de l’Ecole peuvent se regrouper en coopérative d’achats et recevoir des bénéfices plus importants pour leurs œuvres et obtenir des prêts avec le soutien du gouvernement. (31) La Tribune indochinoise, 26/04/1939.
1939
En 1939, le 29 avril, Le Pho, Mai Trung Tu et Vu Cao Dam exposent leurs œuvres dans les locaux de l’Agence économique, à Paris. (32) Le Figaro, page 8, 29/04/1939.
Le Monde colonial illustré, 01/01/1939.
La Patrie annamite, 07/10/1939.
Rapports au Conseil de gouvernement, Gouvernement général de l’Indochine, 01/01/1939.
En 1940, le 5 mai, est inaugurée à Paris, Le Salon des Artistes français, auquel participent les élèves de l’Ecole des Beaux-Arts et des Arts appliqués. (33) L’Epoque, page 4, 04/05/1940.
En 1940, le 18 décembre, l’Ecole organise une exposition dans ses locaux : « La Société coopérative des artistes indochinois a ouvert, ce matin, son exposition de fin d’année à l’École des Beaux-Arts. Cette exposition se compose en majeure partie de laques (panneaux, paravents, bahuts, boîtes), de peintures sur soie et de peintures à l’huile. Pour la première fois, nous nous trouvons en présence d’un groupement d’efforts…» (34) L’Avenir du Tonkin, 18/12/1940.
L’Effort, 27/12/1940.
Bulletin économique de l’Indochine, Exposition de la coopérative des artistes indochinois, pages 44 à 60, 01/01/1941.
En 1945, au mois d’août, L’Ecole est reprise par par le gouvernement provisoire de la République démocratique du Viêt Nam.
En 1950, elle est transférée sous la direction du peintre To Ngoc Van, à Đại Từ, dans la Province de Thái Nguyên, dans la zone de résistance de Viet Bac.
En 1954, les professeurs et les étudiants reviennent à Hanoï.
En 1957, est créée une nouvelle École Supérieure des Beaux-Arts de Hanoï, dirigée par le peintre graveur laqueur Tran Van Can (1910-1994).
En 1981, elle est renommée Université des Beaux-Arts de Hanoï. Elle dispense des programmes de licences en beaux-arts en cinq ans, ainsi que des Masters en deux ans (ou trois ans à temps partiel), dans les domaines de la peinture, des arts graphiques et de la sculpture, ainsi que des programmes de licences en éducation artistique en quatre ans.
En 2008, elle devient Université des Beaux-Arts du Viêt Nam.
De nombreux élèves de l’Ecole, sont devenus célèbres :
- Nguyen Phan Chanh (1892-1984), le premier à exposer de la peinture sur soie à Paris en 1931.
- Tô Ngọc Vân (1906–1954), peintre mort à la bataille de Diên Biên Phu.
- Nguyen Gia Tri (1906-1966), peintre catholique connu pour ses laques, fondateur en 1954 de l’École des Beaux-Arts de Saïgon6.
- Nguyễn Tường Lân (1906-1946).
- Nguyễn Sáng (1923-1988), peintre sur laque et à l’huile.
- Tran Phuc Duyen (1923-1993), peintre sur laque, diplômé en 1946, s’installe à Paris en novembre 1954, puis à Jegenstorf (Suisse) en 1968.
- Nguyễn Khang (1912-1989), autre peintre sur laque.
- Nguyễn Sỹ Ngọc (1919-1990)
- Huỳnh Văn Gấm (1922-1987).
- Dương Bích Liên (1924-1988).
- Phạm Đăng Trí (1920-1986), peintre sur soie.
- Doan Giap Vo (né en 1919), peintre, peintre sur laque, peintre sur soie.
- Tạ Tỵ (1922-2004), influencé par le cubisme, emprisonné après 1975, exilé en Californie en 19837.
- Lê Thị Lựu (1911-1988), une des rares étudiantes, qui émigra à Paris dans les années 19308.
- Mai-Thu (1906-1981), émigré en France à la même époque
- Le Pho (1907-2001), élève de la première promotion, qui y enseigna à partir de 1933 et poursuivit également sa carrière en France.
- Vũ Cao Đàm (1908-2000), quatrième peintre émigré à Paris dans les années 1930.
- Luc Pham (né en 1943), peintre
- Trần Quang Trân (1900-1969), élève de la promotion de 1932. Peintre, peintre sur laque, illustrateur.
- Võ Lăng (1921-2005), élève de la promotion de 1942, emprisonné en 1945, exilé à Hong Kong puis en France, où il poursuit sa carrière.
- Phan Kế An (1923-2018), élève de la promotion de 1944. Peintre et peintre sur laque.
Informations supplémentaires.
L’Echo annamite, 16/05/1941.
L’Echo annamite, 23/12/1943.
La Volonté indochinoise, 21/10/1945.
Documents illustrés. (Collection Philippe CHAPLAIN).
L’Illustration, 1932.
France Illustration, Le Monde illustré, 1949.
« Ce fut un miracle que de voir une école ouverte par la France avec des professeurs français être à même de former une génération d’artistes vietnamiens capables de mettre en place des arts plastiques porteurs de l’identité vietnamienne. Ce miracle put être accompli seulement par de vrais artistes remplis de bonne volonté et de conscience professionnelle ». Nguyên Quang Phong.
Philippe CHAPLAIN, 2025/02/07.