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Monographie de Léon Bloy (biographie et bibliographie)

 

 

Léon Bloy (1846 1917)
retour aux grands personnages inhumés à Bourg-la-Reine

« Fils obéissant de l’Eglise, je suis néanmoins en communion d'impatience avec tous les révoltés, tous les déçus, tous les inexaucés, tous les damnés de ce monde. » (Le Désespéré - 1886). S'il existe un auteur "inclassable" dans la littérature de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, c'est sûrement Léon Bloy :


BIOGRAPHIE

Né à Périgueux le 11 juillet 1846, Léon Bloy se destine d'abord au dessin avant de découvrir la littérature sous l’influence de Jules Barbey d'Aurevilly, en 1869.

En 1877, il rencontre l'Abbé Tardif de Moidrey qui lui fait découvrir la commune de La Salette Fallavaux et son miracle (l’apparition de la Sainte Vierge, le 19 septembre 1846), tout en l'initiant à l'exégèse symbolique. Il se convertit alors au catholicisme.

A partir de 1884, Léon Bloy, à la fois journaliste, romancier et polémiste, se lance dans une révolte permanente contre son époque et ses "bourgeois". Ainsi, il n'hésite pas à prêcher l'obligation de pauvreté selon les concepts du christianisme. La violence de ses propos lui vaut le rejet quasi unanime de son oeuvre et le laissera dans la misère sa vie durant.

En 1890, Léon BLOY épouse Jeanne MOLBECH, fille d'un poète danois. Pèlerin de l'Absolu, il dénonce les apparences dans une oeuvre surabondante : pamphlets, exégèses, oeuvres historiques, romans, journal. « Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des Saints » (La Femme Pauvre - 1897).

Il emménage à Bourg-la-Reine le 15 Mai 1911, avec sa femme et ses filles Véronique et Madeleine, au second étage d’une maison, 3, Place Condorcet. Il y rédige L'Ame de Napoléon(1912), la deuxième série de l'Exégèse des lieux communs (1912), le Pèlerin de lAbsolu (1914), Jeanne d'Arc et l'Allemagne (1915). Le 10 janvier 1916, il s'installe 7, rue André Theuriet où habitait deux ans auparavant un autre écrivain célèbre, Charles Péguy. il y rédige ses dernières oeuvres les plus puissantes : Au seuil de l'Apocalypse (1916), Méditations d'un solitaire en 1916 (1917), Dans les ténèbres (paru en 1918), La Porte des Humbles (paru en 1920).

Léon Bloy meurt à Bourg la Reine le 3 Novembre 1917. Dans le cimetière communal, vous pouvez découvrir sa tombe surmontée d'une croix de granit, ornée d'un bas-relief de bronze, gravé par son ami Frédéric Brou, représentant "Celle qui pleure".

Dans son oeuvre prolifique, on peut souligner cette phrase écrite trois mois avant sa mort, dans laquelle il résume le bilan de sa vie : "Habitué à n'écrire que pour le petit nombre, je m'estime heureux quand je puis atteindre une seule âme." (A Edmond Barthélémy, le 3 Août 1917).

Parmi les nombreux amis qui ont rendu visite à Léon BLOY citons :Jacques et Raissa MARITAIN, Pierre VAN DER MEER, Henry de GROUX, Georges AURIC, Alfred et Rachilde VALLETTE, Georges ROUAULT, Henri BOUTET.

La municipalité de Bourg-la-Reine (92) apposera le 3 Novembre 1992, à l'occasion du 75ème anniversaire de sa mort, une plaque commémorative sur la facade de son premier domicile, 3 Place Condorcet.

Philippe CHAPLAIN
Chaplainph@wanadoo.fr


Article sur Léon Bloy dans la revue consacrée à l'ancien cimetiere de Bourg La Reine


BIBLIOGRAPHIE

La Méduse-Astruc, Paris, 1875, 17 p. Rééd. : Mercure de France, numéro d'octobre 1902.

Le Révélateur du Globe, préface de Jules Barbey d'Aurevilly, Paris, A. Sauton, 1884, x-374 p.

Propos d'un Entrepreneur de Démolitions, Paris, Tresse, 1884, xii-294 p.

Le Désespéré, Paris, A. Soirat, 1886, 430 p. Rééd. : Paris, Tresse et Stock, 1887, 579 p. ; Paris, Georges Crès, « Les Maîtres du Livre », 1913, 456 p. ; Paris, Mercure de France, 1914, 439p.

Un Brelan d'Excommuniés, Paris, Albert Savine, 1889, 128 p.

Christophe Colomb devant les Taureaux, Paris, Albert Savine, 1890, vi-222 p.

Lettre encyclique à tous les évêques de France, Paris, 4 octobris 1890 [édité par A. Savine], 4 p.

La Chevalière de la Mort, Gand, A. Siffer, 1891, 62 p. Rééd. augmentée d'une préface de l'auteur et de deux articles, «Le Fumier des Lys» et «Le Prince noir» : Paris, Mercure de France, 1896, 205 p.

Les Funérailles du Naturalisme (séance préliminaire donnée au Sprogforening, le 20 mars 1891), Copenhague, G. E. C. Gad, Libraire de l'Université, 1891, 24 p. Rééd. : La Plume, 15 mai 1891.

Le Salut par les Juifs, Paris, A. Demay, 1892, 143 p. Rééd. avec une préface de l'auteur : Paris, Victorion, 1906, 163 p.

Sueur de Sang, Paris, E. Dentu, 1893, 358 p. Rééd.: Paris, Georges Crès, «Les Proses», 1914,328p.

Histoires désobligeantes, Paris, E. Dentu, 1894, 369 p. Rééd. avec une préface de l'auteur (« L'Enragé volontaire, ou la Conspiration du Silence») : Paris, Georges Crès, « Les Proses », 1914, 270 p.

Léon Bloy devant les Cochons, suivi de Lamentation de l'Epée, Paris, Chamel, 1894, 68 p.

Ici on assassine les grands hommes, Paris, Mercure de France, 1895, 32 p.

La Femme Pauvre, Paris, Mercure de France, 1897, 393 p.

Le Mendiant Ingrat, Bruxelles, Edmond Deman, 1898, 451 p. Rééd. : Paris, Mercure de France, 1908, 447p.

Le Fils de Louis XVI, Paris, Mercure de France, 1900, 239 p.

Je m'accuse..., Paris, Éditions de la «Maison d'Art», 1900, 177 p. Rééd.: Paris, Bibliothèque des Lettres françaises, 1914, 179 p.

Exégèse des Lieux Communs, Paris, Mercure de France, 1902, 304 p.

Les Dernières Colonnes de l'Église, Paris, Mercure de France, 1903, 222 p.

Mon Journal, Paris, Mercure de France, 1904, 383 p.

Belluaires et Porchers, Paris, P. V. Stock, 1905, xli-351 p.

Quatre Ans de captivité à Cochons-sur-Marne, Paris, Mercure de France, 1905,484p.

L'Epopée byzantine et Gustave Schlumberger, Paris, Éditions de la Nouvelle Revue, 1906, 91 p. Rééd. sous le titre de Constantinople et Byzance : Paris, Georges Crès, 1917, XL-244 p.

La Résurrection de Villiers de l'Isle-Adam, Paris, A. Blaizot, 1906, 32 p.

Celle qui pleure, Paris, Mercure de France, 1908, 255 p.

L'Invendable, Paris, Mercure de France, 1909, 326 p.

Le Sang du Pauvre, Paris, Juven, s.d. [1909], 168 p.

Le Vieux de la Montagne, Paris, Mercure de France, 1911, 455 p.

L'Ame de Napoléon, Paris, Mercure de France, 1912, 255 p.

Vie de Mélanie écrite par elle-même en 1900, Introduction par Léon Bloy, Paris, Mercure de France, 1912, 291 p.

Exégèse des Lieux Communs, nouvelle série, Paris, Mercure de France, 1912, 238 p.

Sur la Tombe de Huysmans, Paris, Collection des «Curiosités littéraires», 1912, 75 p.

Le Pèlerin de l'Absolu, Paris, Mercure de France, 1914, 409 p.

Nous ne sommes pas en état de guerre, Paris, Maison du livre, 1915, 8 p.

Jeanne d'Arc et l'Allemagne, Paris, Georges Crès, «Les Proses», 1915, 266 p.

Au seuil de l'Apocalypse, Paris, Mercure de France, 1916, 363 p.

Méditations d'un solitaire en 1916, Paris, Mercure de France, 1917, 252 p.

Dans les Ténèbres, Paris, Mercure de France, 1918, 272 p.

La Porte des Humbles, Paris, Mercure de France, 1920, 363 p.

Le Symbolisme de l'Apparition, Paris, Lemercier, 1925, 287 p.

Le Pal, suivi des Nouveaux Propos d'un entrepreneur de démolitions, préface de René Martineau, Paris, Stock, 1925, vii-255 p.